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La Bibliothèque de Festieux

3 février 2008

Un rendez-vous au Conseil Général...

Compte-rendu du rendez-vous entre le Conseiller Général,
chargé de la Culture et de l’Education et les représentantes du CRLD de Festieux


Nous étions convoquées le 21 Janvier 2008 à 11 h au Conseil Général (seul créneau disponible pour Mr Lefèvre dont l’emploi du temps à pareille époque, est particulièrement chargé!). Après de multiples cogitations et analyses, voici mes impressions à la suite de cette rencontre. Tout d’abord, par un accueil plutôt sympathique, le rendez-vous était bien préparé, réglé et somme toute sans choix; certes un semblant d’écoute voire d’attention, mais d’emblée le ton était donné.

Premièrement, nous nous sommes fait réprimander comme des mauvais élèves sortis du rang : Qu’est-ce que c’est que cette façon d’interpeler le Conseil Général ? Sont-ce des manières de manifester votre mécontentement, ce n’est pas ainsi que l’on doit agir, on doit demander la permission! C’était le ton du préambule, l’on nous a gentiment recadré et que l’on ne vous y reprenne plus!!!

Sur le fond, après quelques tentatives, nous avons essayé, l’une comme l’autre, chacune à  son tour, de défendre notre point de vue, mais arrêtées dans nos élans, l’une après l’autre, soit par Mr le Conseiller, soit par Mme Langlois (qui je pense, représentait  la BDP),   il n’était pas question pour nous d’apporter des explications à notre position actuelle! Notre bibliothèque doit être conventionnée, un point c’est tout! Les bénévoles doivent être formées, nous devons ouvrir un minimum de 4 heures par semaine, pour élargir le champ de nos lecteurs (les collégiens, lycéens et jeunes adultes! rien que cela!!) En fait, la position  est ferme et définitive: si nous ne nous y plions pas, plus de Bibliobus!!!

Voilà, nous sommes parties à cette entrevue avec un léger espoir d’être entendues et surement comprises, et nous en sommes sorties déçues, voire écœurées devant le fossé creusé au fil des années entre un service destiné à apporter un peu de gaieté, de bonheur même (pour les passionnés de lecture) de culture et de divertissement, et une administration rigide et quelque peu déconnectée des réalités locales ! Cette mission d’il y a quelques temps était simple à réaliser, elle était sans prétention hormis le souci d’amener quelque douceur à un public défavorisé (en regard du prix des livres)!!!
Mais tout ceci n’est plus d’actualité, l’objectif est ailleurs, par ces signatures de convention, l’on veut rehausser le statut de la bibliothèque et lui faire jouer un rôle qu’elle n’a pas!
L’éducation doit rester dans les écoles, collèges et lycées, et ce n’est pas parce que l’on aura passé trois fois deux jours de formation à Soissons que l’on pourra se targuer d’un « titre quelconque d’éducateur»! A plusieurs reprises Mme Langlois est revenue sur l’intercommunalité, les regroupements de villages, donc oui, à plus ou moins long terme, la règle sera pour nous, petites bibliothèques avec ses bénévoles formatées, de faire des allers-retours, avec nos cartons de livres, afin de réassortir nos étagères auprès des grosses structures…
Voilà tout cela pour çà??...

Un dernier mot quant aux animations obligatoires pour nous faire connaître et croître. Il serait tellement plus simple qu’elles soient réalisées de concert avec les enseignants, elles attireraient beaucoup plus de monde car les parents d’élèves seraient concernés ! Tous ces sujets, bien sûr ont déjà  été abordés depuis bien des années et ont donné lieu à de nombreux débats !

Voilà, pour ce qui me concerne, ce rendez-vous était un semblant de bon geste en faveur d’une bibliothèque en « rébellion » et en danger, et j’ai le sentiment très amer de n’avoir pas été comprise ni entendue…



Roselyne LETURQUE
Présidente du CRLD de Festieux

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15 décembre 2007

Continuons !

Pourquoi ce combat d'arrière-garde?
Tout simplement parce-qu'il nous semble indispensable de maintenir un lieu (si mineur soit-il) au sein de nos petits villages.
Il y a quelques vingt ans, la politique (au sens large du terme) était d'installer dans toutes les petites communes ou cela était possible des bibliothèques.
Eh oui, si petites soient-elles, elles peuvent s'appeler ainsi ! En favorisant l'accès aux livres à cette population dite "rurale" - la ruralité est un choix de vie  et non une tare !...- c'était alors un devoir d'amener ce service partout, la lutte contre l'illettrisme étant une priorité à l'époque !(le problème reste toujours d'actualité!)
Alors vingt ans plus tard on a décidé (qui?) que ces petites structures étaient inutiles voire dangereuses puisque leurs responsables toutes bénévoles étaient des "bricoleuses" !!!Le terme est dégradant pour des personnes  qui non seulement donnaient de leur temps au service de tous mais aussi avaient le sentiment de remplir une mission !!!
Tout cela devrait être balayé au profit de grandes bibliothèques publiques inaccessibles à la majorité de nos lecteurs parce -qu'elles seront trop éloignées ?!
De plus en plus, on casse le service de proximité,au nom de la "sacro-sainte rentabilité !!! Mais la culture est un droit à part entière et ne peut se monnayer !
Je pense que nos petites bibliothèques de campagne ont leur raison d'être, elles sont conviviales et utiles à toutes et à tous. Et selon le vieil adage populaire "un petit chez soi  n'est-il pas mieux qu'un grand chez les autres"?.... :-(

Une bénévole écoeurée...

13 décembre 2007

Article l'Union du 13 Décembre 2007

Bibliothèque de Festieux : la résistance s'organise

Une cinquantaine de personnes s'était réunie dans la salle du foyer rural de Festieux, mardi soir, pour s'opposer à tout projet de fermeture de la bibliothèque associative. La colère monte.

 

LA situation plus qu'inconfortable de la bibliothèque associative de Festieux va-t-elle créer un précédent ? En clair, la mobilisation de ses bénévoles va-t-elle faire boule de neige et donner envie à toutes les autres structures du même type de se lancer dans une action de résistance contre la bibliothèque départementale de prêts de l'Aisne (BDP) qui ne cache pas son ambition de faire disparaître les petits centres associatifs de lecture au profit d'établissements mieux dotés et surtout mieux encadrés.
Mardi soir, dans la petite salle des fêtes du village, le ton est rapidement monté lorsque fut évoqué le manque de compétence des bénévoles gravitant autour de l'association :
« De quel droit nous accuse-t-on de bricolage ? (l'union du lundi 10 décembre). Comment peut-on ainsi s'en prendre à des personnes qui n'ont jamais compté leur temps pour se rendre utiles, voire indispensables aux yeux de plusieurs dizaines de familles dans le village ?
C'est tout simplement écœurant ! », ont martelé les différents protagonistes de cette lutte ouverte pour que le livre ait toujours le droit de citer dans la bourgade.
A leur tête, le maire, Marc Buvry, rappelle que sa municipalité a fait tout ce qu'elle pouvait pour que le local de lecture soit accueillant.
Les signatures affluent
« Aujourd'hui, c'est un véritable lieu de vie et d'échanges qui répond aux attentes d'une bonne partie des habitants », estime-t-il, « comment expliquer à ces gens qu'ils devront bientôt parcourir plusieurs kilomètres pour aller emprunter un livre ? ».
En outre, le maire comme les autres élus présents, s'étonnent du silence du conseil général dans cette affaire :
« Qu'y-a-t-il de plus noble que de vouloir faire la promotion de la lecture en milieu rural.
Je pense que le département de l'Aisne aurait tout intérêt à nous soutenir dans nos actions plutôt que nous chercher des poux dans la tête », ont-ils encore martelé.
Un sentiment de colère qui se cristallise actuellement autour d'une pétition circulant dans le village ainsi que sur Internet.
« Les signatures affluent », assure Roselyne Leturque, la présidente de l'association et ses pairs.
Et ce sentiment de colère ou de désappointement gagne même les plus jeunes qui, durant la réunion, ont laissé libre cours à leur imagination en réalisant quelques dessins sur le thème « ne touchez pas à ma bibliothèque ».
« Nous devons nous battre »
Enfin, tous semblaient convaincus de la même chose mardi soir : les menaces qui planent actuellement sur la bibliothèque de Festieux risquent de faire tache d'huile :
« Il existe plusieurs structures associatives du même type dans l'Aisne et, à terme, elles seront toutes amenées à rendre des comptes comme nous sommes contraints de le faire aujourd 'hui. C'est donc tous ensemble que nous devons nous battre ».
Un message qui a déjà gagné quelques bourgades voisines, à l'image de Eppes, dont l'un des responsables du centre de lecture était venu témoigner sa solidarité mardi soir.
En clair, le grand livre des réclamations est loin d'être refermé…
Nicolas Fostier

***
Le coût du passage

Si les débats demeuraient tendus mardi soir dans la salle du foyer rural de Festieux, cela n'a pas empêché les responsables du centre de lecture associatif de donner dans l'humour en se livrant à une leçon d'arithmétique, certes peu objective, mais suffisamment attendrissante pour que l'on s'y intéresse. Leçon qui traitait du coût du passage du bibliobus à Festieux.
« Le bibliobus part de Soissons pour nous approvisionner une fois et demie par an. Il parcourt donc 43,8 km et pour peu qu'il ait un vent contraire, l'ABS lourd et le diesel toujours à 1,15 euro, on peut estimer qu'un aller revient à 11,09 euros, soit 22,18 euros l'aller-retour […] Deux bibliothécaires accomplissent cette mission. Estimons qu'ils consacrent deux heures au chargement et déchargement des ouvrages, 1 h 30 au trajet et autant à la livraison en soi, on obtient donc cinq heures de travail qu'il faut multiplier par deux, rémunérés environ 25 euros/heure, soit 250 euros pour une livraison d'ouvrages, ce qui nous amène à 272,18 euros pour un voyage (et 408,27 euros pour un voyage et demi).
Alors, au regard des horaires actuels d'ouverture de la bibliothèque (70 heures d'ouverture par an), chaque permanence réclame donc un investissement de 5,83 euros à la BDP, ce qui, visiblement, est beaucoup trop… ».
La BDP appréciera.
N.F.

***
Une bibliothèque départementale de prêts : c'est quoi ?

Créées progressivement à partir de 1945, les BDP sont au nombre de 96 depuis 1982 et sont maintenant présentes dans tous les départements français.
Placées sous l'autorité des conseils généraux des départements depuis 1986, elles ont pour mission de constituer et d'aider un réseau de bibliothèques publiques dans les communes de moins de 10.000 habitants.
Dans les petites villes, elles sont gérées par des professionnels, mais dans la majorité des villages, ce sont des bénévoles qui s'en occupent.
Les BDP aident les bibliothèques des communes en dispensant conseils et formation à leurs équipes et en leur prêtant des livres et d'autres documents, en complément de leurs collections propres.
Le concept de BDP est typiquement français.
Seuls s'en rapprochent les Centres régionaux de services aux bibliothèques publiques (CRSBP) au Québec et les Fachstellen en Allemagne.
Dans la majorité des autres pays, les fonctions des BDP sont assurées par le service régional des principales bibliothèques municipales.
Bien que généralement considérées comme des bibliothèques publiques, les BDP ne sont généralement pas directement ouvertes au public.
Leurs bibliobus sont principalement utilisés pour déposer des livres dans les bibliothèques de leur réseau et ne sont pas directement ouverts au public ou aux enfants des écoles.

source : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/81201/Bibliotheque_de_Festieux___la_resistance_s_organise#

12 décembre 2007

Compte Rendu de la Réunion Publique du 11 Décembre

Ce ne sont pas moins d'une quarantaine de villageois (lecteurs réguliers ou non!) qui sont venus se joindre à l'équipe de bénévoles "bricoleuses"* de la bibliothèque afin de défendre cette dernière.

Les échanges entre les participants ont commencé après avoir dressé un rapide état des lieux de la situation, ainsi que de la position catégorique des responsables de la Bibliothèque Départementale de Prêts de Soissons, déterminés à favoriser l'installation de "vraies"* bibliothèques dans des lieux "adaptés"* et tenues par des "professionnels" grâce au regroupement de plusieurs communes.
Ces dispositions, c'est par le journal l'Union que nous les avons apprises car la BDP n'avait pas jugé utile de nous en tenir informées... Evidemment, la détermination à sabrer les petites bibliothèques rurales apparaît plus claire quand on découvre les ambitions de la BDP...

Les personnes présentes se sont insurgées contre cette position aussi scandaleuse envers les lecteurs ruraux - qui n'auront pas forcément la possibilité et les moyens de se déplacer dans un centre distant - que méprisante envers ce lien social et culturel que maintiennent nos bibliothèques, qu'insultantes vis à vis des bénévoles associatifs quels qu'ils soient qui donnent sans compter de leur temps pour maintenir un service public envers la population.

Marc Buvry, Maire de Festieux, a fait part, par écrit, puis de vive voix, au Président du Conseil Général, Yves Daudigny de la décision inacceptable de la BDP d'interrompre son offre de service. Il semblerait que ce dernier n'y ait été que peu sensible, ne se sentant pas pleinement responsable de cette décision. Qui l'est alors? Notre Député, René Dosière, a aussi été alerté.

Il est donc décidé de mettre nos conseillers généraux face à leurs responsabilités, eux qui les premiers dénoncent la politique actuelle de "casse du service public de proximité", cautionnent-ils la même politique envers les bibliothèques dans leur département... Un courrier leur sera adressé par les bénévoles de la Bibliothèque de Festieux.

Quoi qu'ils en disent, ce sont eux qui décident des politiques à mettre en place dans le département en terme d'usage des fonds publics et ont leur mot à dire sur les positions prises par les différents services du Conseil Général, y compris ceux s'y rattachant, comme la BDP!

Charles Courtois, Adjoint au Maire de Eppes et Eliane Kontomichos, responsable-bénévole de la Bibliothèque de Eppes, présents à cette réunion ont proposé le "réveil" de l'association "Lire au Village" créée il y a une vingtaine d'années et rassemblant 8 communes du canton autour du même objectif : être vecteur de culture en milieu rural.

Marc Buvry propose de réunir les Maires du canton ainsi que les responsables des bibliothèques, afin de s'unir pour lutter contre cette volonté vide de sens d'exclure des milliers de ruraux d'un lieu de culture qui, dans nos campagnes, fait office par ailleurs de lien social, non négligeable!

Les propos odieux et élitistes de Laetitia Bontan, chef de service à la BDP de Soissons résonneront longtemps dans nos oreilles et loin de les décourager n'ont fait qu'accroître la colère des lecteurs et renforcer leur volonté de lutter...


* cf : article de L'Union du 10 Décembre 2007 disponible en ligne ici

11 décembre 2007

Article de l'Union du 10.12.2007

La bibliothèque de Festieux menacée de fermeture

La bibliothèque associative de Festieux va-t-elle devoir fermer ses portes ? Ses responsables le craignent depuis que la bibliothèque départementale de prêt lui a fait part de sa volonté de ne plus la soutenir.DIALOGUE de sourds entre les responsables du petit centre de lecture associatif de Festieux et les responsables de bibliothèque départementale de prêts. D’ici quelques jours, la seconde ne soutiendra plus la première au grand dam des usagers de cet espace culturel, certes modeste, mais auquel, visiblement, une partie de la population reste attachée.
Gratuité
Pour la présidente de l’association gérant cette structure locale, Roselyne Leturque, c’est bien une mesure injuste qui est en passe d’être prise : « Il est inconcevable de devoir imaginer que la bibliothèque départementale de prêts puisse nous imposer une convention inadaptée avec des critères de temps d’ouverture, de formation obligatoire et d’encadrement auxquels nous sommes totalement incapables de répondre. Il faut savoir que chez nous, tout repose sur du bénévolat et sur la gratuité des prêts. C’est pour cela d’ailleurs que nous ne pouvons nous permettre d’ouvrir plus de 1 h 30 par semaine. Bien sûr que c’est peu, mais c’est aussi mieux que rien du tout et la population s’en satisfait ».
Une chose est certaine : si la BDP cesse d’épauler la bibliothèque associative de Festieux, ce sont plusieurs centaines d’ouvrages qui disparaîtraient du jour au lendemain des rayonnages. Autant dire que les lieux perdraient une bonne partie de leur intérêt.
« Nous ne vivons que d’une subvention municipale qui nous permet d’acheter une trentaine de livres chaque année et de nous abonner à trois revues. Nous ne disposons d’aucune autre rentrée d’argent », poursuit MmeLeturque.
Réunions  d’information
Un plaidoyer auquel Lætitia Bontan, chef de service à la bibliothèque départementale de prêts de Soissons se dit sensible, mais selon elle, « il ne faut pas se tromper de débat ».
Elle ajoute : « Nous ne cherchons pas à nous désengager d’une mission de service public mais, au contraire, à inciter les collectivités locales à en créer un vrai, dans un lieu réellement approprié. Mais pour cela, il faut éviter le bricolage qui, au final, coûte très cher à la collectivité. La solution serait que Festieux s’unisse avec d’autres villages, dans un bassin de plusieurs milliers d’habitants, avec un accueil assuré par un professionnel et disposant d’un vrai budget d’acquisition afin de pouvoir mettre à disposition une offre documentaire conséquente ».
Un point de vue que la BDP cherchera d’ailleurs à défendre dans le courant de l’année 2008 en organisant des réunions d’information à l’adresse des maires des communes de l’Aisne susceptibles d’adhérer à une telle démarche :
« Enfin, au-delà de toutes les informations pratiques qui pourront être données au fil de ces rencontres, ce sera aussi l’occasion de rappeler qu’un service public ne peut pas être géré par une association de bénévoles ». Dont acte.

Une réunion publique pour la défense de la bibliothèque de Festieux se tiendra dans les murs du foyer rural du village, ce mardi à 18 h 15. Pétition en ligne : http://bibliofestieux@hotmail.canalblog.com


Nicolas Fostier
Articlé paru le : 10 décembre 2007

source : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/79926/La_bibliotheque_de_Festieux_menacee_de_fermeture#

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29 novembre 2007

Réunion Publique le 11 Décembre

Notre bibliothèque est en danger de fermeture…

En Afrique, un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Et une bibliothèque qui ferme, c'est quoi ?


Le bibliobus de la Bibliothèque Départementale de Prêt (service financé par le Conseil Général de l'Aisne) menace de ne plus assurer le renouvellement de nos livres, faute de remplir certains critères :

- ouverture minimum de 4 à 5h par semaine : on estime en effet, que plus notre bibliothèque sera ouverte, plus nombreux seront les lecteurs… à démontrer !
- 
formation obligatoire des responsables : rappelons que nos permanences sont tenues par des bénévoles, les mêmes depuis de nombreuses années…

 

Sachez que notre bibliothèque propose deux temps d’ouverture d’un total d’un peu moins de deux heures dans la semaine, hors vacances scolaires, soit environ 70 permanences annuelles.

2300 ouvrages ont été prêtés en 2006 : 65% de notre fond propre et 35% du fond prêté par la BdP contre 2100 en 2005 dans les mêmes proportions.

La bibliothèque de Festieux ne vit que d'une subvention municipale qui permettrait l'achat d'une trentaine de livres et l'abonnement à trois revues à l'année, car elle fait le choix de la gratuité afin d'offrir un libre accès à tous les habitants de la commune, quel que soit leur niveau de vie.

Sans le prêt des ouvrages de la BDP qui offre un renouvellement permanent, la bibliothèque fermera ses portes, incapable qu'elle deviendra d'apporter satisfaction aux lecteurs du village.


Nous sommes écœurés par cette décision qui met en péril notre bibliothèque et invitons ceux que cette situation décevra et énervera, ceux qui partagent ces mêmes perspectives dans leur commune à résister avec nous contre cette chronique d'une mort annoncée!

 

Merci de nous rejoindre et de nous soutenir dans notre lutte contre la fermeture de notre bibliothèque, en nous rejoignant à la réunion publique qui aura lieu le :


 

MARDI 11 DECEMBRE 2007

A 18h15

Au FOYER RURAL de FESTIEUX

 

On compte sur vous !


N'oubliez pas de signer la pétition !

book

28 novembre 2007

Pourquoi ce blog ?

Pour ne pas laisser mourir en silence notre bibliothèque.
Pour ne pas accepter la fatalité d'une logique économique qui écarte les ruraux de la culture.
Pour revendiquer que la culture reste accessible à tous.
Pour informer.
Pour appeler à l'aide.
Pour vous inviter à nous rejoindre.
Pour recueillir vos témoignages, vous, usagers de notre bibliothèque ou d'une autre, vous responsables associatifs, vous, qui que vous soyez...
Ce blog est un carrefour d'échanges, exprimez vous en laissant des commentaires à la suite des articles ou bien envoyez nous vos messages que nous mettrons en ligne!
Si vous aussi vous êtes responsable d'une bibliothèque frappée d'extinction, contactez nous! L'union fait la force!

26 novembre 2007

Sauvons notre bibliothèque!

Alors, voilà notre bibliothèque est en danger de fermeture…

En Afrique, un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle. Et une bibliothèque qui ferme, c'est quoi?

En haut lieu, il a été estimé grâce à de savants calculs que pour être rentable et mériter la visite bisannuelle du bibliobus (bus de la BDP - Bibliothèque Départementale de Prêt - service financé par le Conseil Général de l'Aisne, chargé du renouvellement littéraire des bibliothèques), notre petite bibliothèque devrait ouvrir 4h par semaine au minimum

 

Eh oui, m'sieurs, dames, en ces temps où l’on vous parle, le service public est devenu une entreprise, et en bonne entreprise qu'elle est, on lui demande d'être rentable… Et ça, il l'a dit le responsable de la Bibliothèque Départementale de Prêt, tant que l'on ouvre pas 4h par semaine, ce n'est pas rentable pour lui de venir nous approvisionner en livres

Alors, calculons la logique implacable et arithmétique qui met en danger notre bibliothèque, seul espace culturel d'une commune de 600 âmes…

Le bibliobus part, chargé de livres, de Soissons pour nous approvisionner une à deux fois l'an… allez soyons magnanimes, disons une et demi!

Ce bus parcourra donc 43,83km (si l'on en croit Mappy.com) et pour le peu qu'il ait un vent contraire, l'ABS lourd et le diesel toujours à 1€15/litre à la pompe, on peut estimer qu'un aller revienne à 11€09, soit 22€18, l'Aller-Retour. Ceci si l'on considère (fait peu probable), qu'il ne fasse pas un pèlerinage de son voyage et, de fait, ne consacre son trajet qu'à parcourir Soissons-Festieux…

Deux bibliothécaires de la  BDP accomplissent cette mission. Estimons qu'ils consacrent 2h00 au chargement et déchargement des ouvrages, 1h30 au trajet et 1h30 à la livraison en soi, on obtient donc 5h de travail que je multiplie par 2 employés rémunérés environ 25€/heure, toutes charges et taxes comprises, soit 250€ pour une livraison d'ouvrages. Ce qui nous amène à un coût total de 272,18€ pour un voyage. Soit 408,27€ pour un voyage et demi.

Au regard des horaires actuels d'ouverture de notre bibliothèque (0h30 le mardi soir et 1h le mercredi, hors vacances scolaires, soit environ 35 semaines), nous comptons 52h30 d'ouverture et 70 permanences.

Chaque permanence de bibliothèque dans notre village réclamerait donc un investissement de 5,83€ par la BDP  (408,27€ / 70), ce qui est donc visiblement bien trop, bien plus que ce qu'elle peut nous accorder

Oui, nous le savons, ce passage fut pénible, mais on vous avait prévenu, c'est une leçon de libéralisme, ça n'a pas vocation à être distrayant… !

Vous remarquerez qu'il n'est nullement tenu compte dans ces savants calculs des 2300 ouvrages qui sortent à l'année, du carrefour culturel que représentent ces 90 mn d'ouverture hebdomadaire, de ce rempart contre l'illettrisme et l'isolement que chaque livre, chaque lieu culturel représente, surtout dans un département rural comme l'Aisne…

Non, l'aspect qualitatif importe peu, car de la culture, on expurge les lettres au profit des chiffres…

 

Alors, puisqu'ils importent tant, regardons les ces chiffres et de plus près, s'il vous plait!

2300 ouvrages prêtés en 70 permanences, ce n'est pas moins de 32 ouvrages mis en prêt à chaque permanence!

Que sont 5,83€ d'argent public quand ils permettent à du public de milieu rural, de toutes classes sociales confondues et de tous ages, d'emprunter 32 ouvrages ? 18 centimes d'€uro de rempart contre l'illettrisme, contre les inégalités d'accès à la culture, contre l'isolement, la solitude... est-ce tant que notre Conseil Général ne puisse les supporter? 18 centimes d'€uro

Vous voyez, un chiffre ce n'est pas bien malin, on en fait ce qu'on en veut et surtout on lui fait dire ce que l'on veut… Si bien qu'au terme de notre démonstration, vous ne retiendrez que les 18 centimes d'€uro de rempart contre les inégalités, l'acculturation, etc... Et vous trouverez alors les responsables de la BDP  bien mesquins de rechigner à les dépenser pour une si noble cause.

D'autant que si on cumule sur une année les frais de fonctionnement de notre bibliothèque, on sera bien surpris du dérisoire de cette somme rapportée au nombre d'ouvrages empruntés. Il serait d'ailleurs intéressant de pouvoir comparer ce ratio avec nombre d'autres établissements du même type...

 

La bibliothèque de Festieux ne vit que d'une subvention municipale qui permettrait l'achat d'une 30 aine de livres et l'abonnement à 3 revues à l'année, car elle fait le choix de la gratuité afin d'offrir un libre accès à tous les habitants de la commune, quel que soit leur niveau de vie. Sans le prêt des ouvrages de la BDP qui offre un renouvellement permanent, la bibliothèque fermera ses portes, incapable qu'elle deviendra d'apporter satisfaction aux lecteurs du village.

 

Pourquoi cette épée de Damoclès ?

Parce que la BDP exige pour continuer d'assurer ce service (financé, est-il utile de le rappeler, par nos impôts…) quatre à cinq heures d'ouverture hebdomadaire et la formation des bénévoles. Car visiblement, on suppose que tel un supermarché, plus une bibliothèque est ouverte, plus elle attire de clients... lecteurs… pardon ! 

Pourtant, à Festieux, nous avons tenté plusieurs créneaux pour répondre au mieux aux attentes des habitants et multiplier nos ouvertures ne change rien, si ce n’est éparpiller les lecteurs dans le temps… et épuiser les bénévoles en attentes fastidieuses et peu épanouissantes… !

Rappelons que la bibliothèque est tenue depuis son origine par des personnes de bonne volonté qui offrent de leur temps pour le bien être de la communauté. Tout responsable associatif sait à quel point le bénévolat est en difficulté : les bonnes volontés manquent, du coup, les rares bénévoles ne sont que deux pour assurer les 70 permanences annuelles, et ce depuis de nombreuses années maintenant...

Comment leur demander de tripler leur investissement hebdomadaire et d'aller, qui plus est, dépenser du temps et de l'argent en formation, certes utiles pour des professionnels des bibliothèques mais qui ne devraient pas devenir le Sésame de la survie des petites bibliothèques !

A croire qu'en haut lieu, on n'ait qu'une vague idée du bénévolat et plus vague encore de la vie des villages

Si cette logique libérale incompatible avec la culture (Malraux, réveille-toi, ils sont devenus fous!) se poursuit dans ses principes rigides, sous le glaive du Conseil Général, la bibliothèque de Festieux périra et d'autres viendront grossir le cimetière des bibliothèques mortes et enterrées parce que non rentables…

Les bibliothèques des "petits patelins" chantés par Kamini, emblèmes de l'Aisne. Certes, nos bibliothèques à nous, "les petits patelins", elles ne sont pas clinquantes, ni reluisantes, elles ne ressemblent en rien à ces grands bâtiments beaux mais vides où règne le silence, non… Si elles ouvrent peu, elles ont le mérite d'être des lieux de vie et non des sanctuaires à livres, des lieux où l'on parle, où l'on se presse, où l’on vient rompre son isolement, confier au détour d’une conversation sur le livre, les petits et grands tracas de la vie…

 

Le directeur de la Bibliothèque Départementale de Prêt nous a dit que ce n'était "pas à la BDP de porter des bibliothèques comme la [notre] à bout de bras", mais si ce n'est à être au service du plus grand nombre (à savoir les communes rurales) à quoi sert-elle donc dans un département rural comme le notre? Et puis nous tenons à le rassurer, ce n'est pas la BDP seule qui maintient ce service à bout de bras dans les petits patelins, non, ce sont les bénévoles qui assurent tout de même le plus gros du travail… Un coup de pouce financier par le prêt de livres divers et variés, est-ce donc trop demander?

Nous sommes écœurés par cette décision qui met en péril notre bibliothèque et invitons ceux que cette situation décevra et énervera, ceux qui partagent ces mêmes perspectives dans leur commune à résister avec nous contre cette chronique d'une mort annoncée!

Nous sommes écœurés par cette décision qui met en péril notre bibliothèque et en appelons au bon sens de ceux qui auraient le pouvoir de changer ces règlements injustes et inadaptés qui mettent à pied d'égalité les grosses bibliothèques dont les conservateurs sont salariés avec des bibliothèques de peu de moyen et de bonne volonté…

Merci de nous rejoindre et de nous soutenir dans notre lutte contre la fermeture de notre bibliothèque, mais par delà même, puisqu'il s'agit de refuser la logique libérale du service public qui ferme nos tribunaux de proximité, nos bureaux de poste, qui bientôt imposera aux postiers de ne pas faire un détour pour remettre le courrier des foyers isolés…!

La France n'est pas qu'un ensemble de villes dans lesquelles doivent s'accumuler richesses et trésors culturels, dans un désert rural!
Nous avons connu l'exode rural des années d'après-guerre, luttons contre un nouvel exode, celui du service public!

26 novembre 2007

Horaires

Mardi : 16h45 - 17h30
Mercredi : 11h - 12h

26 novembre 2007

Matériel de Soutien

Documents à télécharger et imprimer :

Texte "Sauvons notre bibliothèque" : SAUVONS_NOTRE_BIBLIOTH_QUE

Pétition à faire circuler : SAUVONS_NOTRE_BIBLIOTH_QUE___Petition

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